lundi 20 octobre 2008

LE MUSEE DES BEAUX-ARTS DU CANADA : à Ottawa
"une œuvre d'art, une expression élevée de la créativité humaine..."



Depuis la fin des années 1980, une vaste cathédrale de verre surplombe la rivière des Outaouais, près du parlement d'Ottawa. Situé sur la promenade Sussex, le musée des Beaux-Arts du Canada abrite 40000 œuvres, et la plus importante collection d'art canadien du monde.


Le bâtiment, aux allures de monastère, se laisse traverser par la lumière naturelle et cache les œuvres d'art derrière un revêtement de granit rose.

L'édifice se distingue par une colonnade inclinée revêtue de verre, des arcs-boutants, un magnifique Grand Hall qui fait écho aux motifs gothiques de la bibliothèque du Parlement, une chapelle Rideau, des cours paisibles et des jardins extraordinaires.

Son architecte, le montréalais Moshe SafdieI, gnoré au Canada pendant près de quinze ans, décroche consécutivement deux commandes importantes au cours des années 1980. Il gagne d'abord un concours pour le design du musée de la Civilisation à Québec, puis le gouvernement fédéral retient les services de son bureau pour la conception du musée des Beaux-Arts du Canada, à Ottawa (capitale du Canada).






Le musée des Beaux-Arts du Canada a ouvert officiellement ses portes le 21 mai 1988, au 380 promenade Sussex, inauguré par e Gouverneur Général Jeanne Sauvé.

Lors de l'inauguration, l'ouvrage architectural de Moshe Safdie vole littéralement la vedette aux œuvres d'art présentées par le musée. Le ministre des Travaux publics d'alors, Stewart McInnes, déclare que "l'édifice est à lui seul une œuvre d'art, une expression élevée de la créativité humaine et une source de fierté pour les générations à venir".

Le Musée des beaux-arts du Canada a pour mandat de constituer, d’entretenir et de faire connaître, dans l’ensemble du Canada et à l’étranger, une collection d’oeuvres d’art anciennes, modernes et contemporaines principalement axée sur le Canada. Il s’efforce d’éveiller chez les Canadiens et les Canadiennes un sentiment d’identité et de fierté à l’égard du riche patrimoine artistique du pays.







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dimanche 19 octobre 2008


L'ETE INDIEN

24h à Gatineau - Outaouais



Je n'aime pas trop l'automne. C'est pour moi une saison mélancolique propice à un spleen déprimant. C'est tout particulièrement le racornissement et la chute des feuilles, ces feuilles tristement mortes qui se ramassent à la pelle, qui réveillent des souvenirs et des regrets aussi...

Toutefois, je m'émerveille lors de la brève période où la forêt, dans un suprême baroud, déploie en un ultime défi son rougeoiement féérique. Je me promène alors en laissant trainer mes pieds dans d'épais tapis dorés et chatoyants et mon appareil photo ramasse les couleurs. Mais c’est incontestablement au Canada où je viens de passer quelques jours, que l'automne offre au regard le spectacle le plus somptueux.

C’est à partir de la mi-septembre que les feuilles commencent à changer de couleur et que les forêts québécoises et outaouaises se parent de leurs plus beaux atours. La palette des tons est incroyablement riche offrant toute la gamme des jaunes, des ocres, et des oranges, jusqu’au somptueux rouge de l’emblématique érable, qui s'est imposé comme symbole du Canada. Pendant quelques semaines, ce flamboiement qui embrase les frondaisons et qui consume la végétation d'un pourproiement apothéotique, s'accompagne d'une douceur climatique exceptionnelle. L'été indien...










Selon la tradition orale, les Amérindiens, les "indiens", profitaient de ces derniers beaux jours et de ce temps doux et sans précipitations pour préparer leurs habitations en vue de la saison froide. Avant de réintégrer leurs quartiers d'hiver, ils terminaient leurs récoltes et garnissaient leur wigwam de provisions. La température étant clémente, les journées étaient propices à la conservation du gibier accumulé. Comme ils vivaient au jour le jour, ils attendaient à la dernière minute pour aller à la chasse.

C'est à cette période de l'année que les Indiens nomades (Montagnais, Abénakis, Malécites, Algonquins et autres) changeaient de camp. Ils levaient les camps d'été à l'embouchure des rivières, le long du fleuve, ou sur le bord des lacs, remplissaient les canots et remontaient vers les territoires de chasse dans la profondeur des forêts, que ce soit en Abitibi, en Haute-Mauricie ou sur la Côte-Nord.
Ils y passaient l'hiver, en petit groupe, dans des tipis isolés avec de la fourrure si le piégeage était bon, en faisant la chasse au grand gibier, rendue plus facile à cause de la neige.











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