samedi 7 novembre 2009


BERLIN ET SON MUR

Rappel sur son origine et sa chute

Cela fait 20 ans déjà, un 9 novembre, qu'une première brèche dans le Mur a permis, en quelques heures, au flot tumultueux des berlinois, de le faire craquer, de l'anéantir... Histoire passionnante et émouvante de la liberté contre l'oppression.
J'ai compilé un peu sur le Net, pour résumer...

De 1949 à 1961
, entre 2,6 et 3,6 millions de personnes passent par Berlin pour fuir la RDA et entrer à l'Ouest.


Dans la nuit du 12 au 13 août 1961, le gouvernement est-allemand décide de construire le Mur de Berlin, "mur de protection antifasciste" face à l'impérialisme occidental. En réalité, le Mur doit servir à arrêter la saignée de l'exode vers l'Occident.
Entourée par près de 155 km de mur, dont 43,1 km la séparant de Berlin-Est, Berlin-Ouest devient une véritable enclave de la RFA en RDA.
Le mur de Berlin s'élève à près de 3,60 mètres de hauteur et est renforcé par des mines anti-personnelles, des miradors, des alarmes et des barbelés.
Plusieurs centaines de personnes meurent en tentant de franchir cette muraille.


28 ans après, le 9 novembre 1989,
Schabowski, porte-parole du gouvernement est-allemand, tient une conférence de presse internationale. Riccardo Ehrman, correspondant à Berlin-Est de l’agence de presse italienne ANSA, lui pose une question concernant un projet de loi permettant aux citoyens est-allemands de voyager à l’étranger 30 jours par an. Le haut-fonctionnaire répond, omettant de préciser qu'il ne s'agit que d'un projet, "...nous avons décidé aujourd’hui d’adopter une règlementation qui permet à chaque citoyen de la RDA de se rendre à l’étranger par les postes frontières est-allemands... Cette règlementation entre en vigueur "immédiatement et sans délai"
...


"Le Mur est ouvert !" scandent les chaînes de radio et de télévision de la République Fédérale allemande (RFA) à l'Ouest.
La nouvelle de la prétendue ouverture de la frontière de la RDA se répand également à l'Est et de plus en plus de monde se dirige vers le "Mur de la Honte". Dans la soirée, des milliers de Berlinois, de l'Est comme de l'Ouest, affluent vers le poste-frontière du Mur, Checkpoint Charlie, qui coupe la ville en deux.
L'atmosphère est agitée : "Laissez-nous sortir !" crient les Berlinois de l'Est, tandis que ceux de l'Ouest scandent : "Laissez- nous entrer !".
Très vite, les douaniers sont dépassés. Sans consignes officielles, ils finissent par autoriser les premières sorties du pays sans justificatif.

Vers 23h30, le poste situé à Bornholmer Straße est le premier à ouvrir ses barrières.
En une heure, près de 20.000 personnes vont traverser le pont Bösebrücke qui sépare à cet endroit les deux Berlin.
Tour à tour, les autres points de passage cèdent. Dans les heures suivant minuit, ils sont tous ouverts.
Au point de passage de la Bornholmer Strasse, les Berlinois de l'Est et de l'Ouest se tombent dans les bras les uns les autres en pleurant. Ceux de l'Est sont accueillis par ceux de l'Ouest avec du champagne et du Coca-cola, sur fond de concert de klaxons...



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